Démarche

En estampe comme en installation, je dessine dans l’espace à l’aide du papier. Les limites du papier deviennent des lignes au même titre qu’un trait de crayon sur une surface.

En estampe, j’ai la volonté de garder la trace de la tridimensionnalité. Cette dimension est un témoin de la première existence de l’œuvre en tant qu’objet. L’objet de départ est un pliage de papier qui va être transformé à l’aide d’une photocopieuse. Par ce processus  d’impression, une altération de la matrice est créée. Il y a une perte, mais aussi un gain d’information. Entre les deux, il y a une zone ambiguë avec laquelle je travaille.

Mes œuvres installations quant à elles sont créées dans le but que le spectateur prenne connaissance de l’espace, plus spécifiquement du lieu, qui l’entoure. Cela se fait en mettant en évidence un élément de l’espace/de l’architecture.

Le papier exprime le plan, il est la première étape de la construction. Le papier est un élément fragile et éphémère, contrairement à l’architecture qui est associée à la dureté et à la longévité. J’exploite l’opposition entre ces deux éléments. Je veux créer un impact visuel avec le minimum de matière possible.